Choisir une robe de mariage?

Voici une histoire d’un mariage suivi par CM Lyon en août 2011. Il s’agit d’une jeune mariée Caroline qui a osé suivre son intuition et a gagné sur tous les plans.

Trouver sa robe de mariée

Beaucoup d’entre nous rêvent de trouver la robe de mariée sur un coup de foudre. C’est un peu comme trouver son amoureux : il passe devant, on se regarde droit dans les yeux et on sait que c’est lui. Pour la robe, on a envie d’en essayer quelques-unes rien que pour le plaisir d’essayer. Mais on arrête dès que LA robe de notre mariage tombe sous nos yeux et on n’imagine plus notre mariage sans elle. Pourtant, dans la "vraie vie", tout est souvent beaucoup plus prosaïque. On essaye des dizaines de robes, on passe nos soirées sur internet et nos week-ends dans les boutiques en espérant de tomber sur la robe unique. Mais à force d’en voir défiler des dizaines toutes aussi belles les unes que les autres, on finit par ne plus savoir où on en est.

C'est pas si facile que ça...

Voici une petite histoire d’une jeune fiancée, que j’ai aidé à organiser son mariage. Elle est tombée sur la robe de son rêve à la dernière minute et a décidé de la choisir. Tout a commencé en Septembre dernier au bord de la Charente, à Saintes, où l’amoureux de Carole lui a fait sa demande en mariage. Le jour J a été fixé au cours du mois d’août 2011 et les préparatifs ont débuté illico. La chose que je redoutais le plus quand Carole m’a demandé de l’aider dans l’organisation de son mariage, c’est ce choix de la robe. C’est une fille classe, prenant grand soin de son look, et je me demandais combien de temps lui faudrait-il pour s’arrêter sur une robe aussi parfaite qu’elle. J’ai donc insisté qu’on débute les recherches rapidement.

Les premiers essayages

Contrairement à mes craintes, Carole avait l’air de savoir parfaitement ce qu’elle voulait. Après avoir essayé quelques styles différents dans 2 grandes boutiques, elle a tout de suite exclu les coupes qu’elle n’aimait pas et s’est arrêtée sur plusieurs belles robes de coupe sirène (robe qui s’évase au-dessous des genoux). Parfait, me suis-je dit, si le style est choisi, il ne reste plus qu’à trouver le bon modèle. Au mois de novembre Carole a pourtant insisté de faire le tour à Bordeaux : « Il y a beaucoup de créateurs dans cette grande ville, dit –elle, et je veux être sûre d’avoir tout vu avant de passer la commande à Saintes ». Le périple bordelais, n’a rien donnée à part d’épuiser complètement Carole, et de la persuader d’arrêter la recherche. Elle a finalement choisit une belle robe « sirène » en organza de couleur écrue, qu’on avait trouvé au cours de notre première tournée à Saintes. Elle a réessayé la robe, et a passé commande début décembre. Mais je sentais que cette histoire de robe n’était pas terminée. Carole qui jusqu'à présent se réjouissait de chaque commande passée pour son mariage, n’avait pas l’air satisfaite. Cette robe a était très belle, mais je me demandais si elle n’avant pas arrêté les recherches rien que pour être dans les temps. Les préparatifs avançaient bien et le gros du travail a été terminé au printemps. Mais quelques jours après avoir réglé la quatrième échéance au créateur de sa robe, j’ai compris que mon pressentiment ne m’avait pas trompé. Carole m’a téléphoné, et a demandé de me voir d’urgence.

Quand sait-on que c'est la bonne robe?

« Ecoute, me dit-elle dès mon arrivée, tu vas me prendre pour une folle, mais je viens de trouver MA robe !! » s’est-elle écriée. Elle avait l’air tellement excitée, que j’ai compris que ce n’était pas une blague. J’ai essayé de la raisonner en disant que sa robe avait déjà été commandée depuis longtemps et payée à moitié ! (1000 € ont déjà été versés sur un total de 2000€!) Elle n'était pas sérieuse, c’est surtout sa famille qui allait la prendre pour une folle ! Mais Carole ne m’écoutait pas et m’a attirée dans la boutique d’une marque de prêt-à-porter connue située dans une grande rue commerçante de Saintes. « Ici ? Tu avais trouvé « TA » robe ici ? », j’étais stupéfaite. J’avais déjà eu affaire à des fiancées dépensières, ou complètement déstabilisées à l’approche de leur mariage, mais pas à ce point-là ! Pas au point de vouloir changer de robe à quelques semaines du mariage! Je voyais déjà la mère de Caro prise d'une crise de nerfs. « Ne pense pas au budget, m’as-t-elle arrêté, - juste regarde ! ». Et elle a disparue dans une cabine d’essayage. Quel gâchis, me suis-je dit. Plusieurs mois de travail pour créer un mariage dans un style unique, chaque élément était bien réfléchi pour s'harmoniser avec le reste, et avec la robe qu’elle avait choisie! Mais le cours de mes pensées a été interrompue…. quand j’ai vu la cabine d’essayage s’ouvrir et Caro qui en sortait ! Elle était resplendissante… Au début je n’ai même pas fait attention à la robe, mais à son visage heureux et ses yeux qui luisaient du bonheur ! C’était une robe Charleston très stylée, de couleur argentée. La jupe frangée descendait jusqu’aux genoux, et habillait parfaitement la silhouette fine de Caro. C’est vrai qu’elle était magnifique et Caro avait l’air vraiment heureuse de la porter. C’est comme si la robe a été faite pour elle. « J’ai envie que mon chéri m’épouse habillée comme ça, je veux qu’il garde cette image de moi pour la vie», a-t-elle déclarée toute ravie. J’ai senti que mon côté raisonnable commençait à céder devant cette image de bonheur et de détermination. Après tout, me disais-je, le jour de mariage est censé de n’arriver qu’une seule fois dans la vie, n’a-t-on pas le droit à un coup de folie ? Cette journée doit devenir une journée de rêve pour les futurs mariés, et mon rôle est de tout faire pour les aider à créer cette journée à leur image. Sans m’en rendre compte, je cherchais déjà le moyen d’arranger la situation. Ok, la famille est tellement heureuse de ce mariage, qu’ils pourraient probablement fermer les yeux sur des dépenses supplémentaires. Avant tout, il fallait essayer de récupérer au moins une partie d’acompte pour la première robe, en espérant qu’elle n’avait pas été encore fabriquée. Là, il faudrait ressortir mes talents de négociatrice! Je me disais aussi qu’après tout, la nouvelle robe irait plutôt bien avec la décoration retro que le couple avait choisi pour la salle… Toutes ces pensées défilaient rapidement dans ma tête alors que Caro ressortait déjà de la cabine d’essayage. L’enchantement devait se lire sur mon visage, et Caro m’a envoyé un sourire malin en me disant : « Tu voies, j’en étais sûre que toi aussi, tu l’aimerais ! ». Et… sans que je puisse lui dire quoi que ce soit, elle s’est dirigée vers la caisse pour acheter sa nouvelle robe ! Il s’agissait de 300 euros, mais le couple commençait déjà à dépasser leur budget. « Caro, ai-je osé, laisse-toi au moins une journée pour réfléchir, on ne peut plus récupérer l’acompte pour l’autre robe, qui est magnifique aussi! » Mais Caro a déjà décidé : « Elle est magnifique, certes, mais pas pour moi… C’est celle-ci que je veux pour le plus beau jour de ma vie. Je me sens bien en la portant, je me sens moi-même ».

Pour terminer

La première chose faite en rentrant chez moi, a été de relire les conditions de vente du créateur. C’était assez classique : si la robe a déjà été confectionnée, on lui devait la totalité du prix. J’ai passé un coup de fil à la vendeuse et sa réaction a été logique : sans même se donner le peine de vérifier, elle a affirmé que notre robé avait déjà été prête et qu’on ne pouvait plus annuler la commande sous aucun prétexte. J’ai alors pris rendez-vous avec la propriétaire de la boutique, que je connaissais bien puisque j’avais déjà travaillé avec elle pour des mariages précédents. Et, ouf, ça a aidé! Je lui ai tout expliqué cartes sur table et l'a persuadé de vérifier si la robe avait vraiment été prête. Après son coup de fil à l’atelier, il s’est avéré que le travail n'était pas commencé... L’annulation de la commande pouvait donc encore s'envisager… Quatre mois après, Caroline s’est mariée dans sa robe Charleston, et tout le monde fut sous le charme. Une mariée stylée, gracieuse et respirant de beauté… C’était aussi une belle surprise pour son fiancée, qui n’avait pas vue la robe avant le mariage. Il s’attendait à quelque chose de classique, plutôt une robe « de princesse », mais a vu une robe qui faisait penser à une époque très stylée et qui donnait une ambiance unique à leur mariage. Du côté finances, on s’en est plutôt bien sortis à la surprise de toute la famille. Sachant que j’ai réussi à nous faire rembourser la moitié de l’acompte pour la première robe, le cout total dépensé dans cette aventure vestimentaire a été de 800€ (500 € d’acompte non remboursé pour la première robe et 300€ le prix de la robe Charleston). On pouvait se dire que cette robe, finalement choisie pour le mariage, coutait 800€ au lieu des 2000€, qu'il eût fallu payer pour la robe initiale. Tout compte fait, constations nous après, non seulement Caro a eu la robe de ses rêves, mais elle y a gagné financièrement. Il fallait juste oser !

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